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Blog éxpérimental sur le cinéma bien-sûr !
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9 novembre 2005

Keane

560_42556Keane,
de Lodge Kerrigan
Etats-Unis, 2004
Genre : Quête paternelle à consonances dramatiques

Synopsis :

Un homme, seul, arpente désespérément  la station de bus  de New York dans l’espoir de retrouver sa petite fille de 6 ans, Sophie, enlevée ici même 6 mois plus tôt. Les gens restent  indifférents , les recherches se soldent  par des échecs.
Il s’appelle Keane, William Keane….
Keane est un homme paumé qui se parle tout seul, vit seul dans une chambre d’hôtel et qui touche une allocation chômage. Sa vie se résume boire, sniffer de la coke, errer a la recherche de sa fille et agresser tous les types en qui il croit voir les kidnappeurs de sa fille.
Jusqu’au jour où il rencontre cette femme et sa fille de 7 ans seules dans une chambre de son hôtel minable.
La mère peine a payer l’hôtel et Keane leur vient en aide. Il se prend  d’affection pour la petite Kira et sa mère Lynn. Elles vivent la en transit en attendant que le père leur trouve un appartement près de son lieu de travail et la situation s’éternise depuis 8 semaines. Un jour ou Lynn s’absente, Keane s’occupe de la petite Kira et lui si seul reprend un peu de se vie qui lui
18427153 échappait. Pendant  2 journées il redevient un père aimant et attentif  avec cette petite fille en qui il revoit la sienne, drôle de situation qu’il peine a gérer émotionnellement.
Mais la situation s’arrange pour Lynn et elle et sa fille doivent s’en aller retrouver le père.
Keane tente désespérément de s’enfuir en bus avec la petite Kira mais prit de remord et effondré par son geste il décide de rendre l’enfant…

Personnages :
18427154- William Keane (Damian Lewis), Il vit seul divorcé de sa femme avec qui il a eu une fille Sophie. Il se sent coupable de son enlèvement et déploie tout ses moyens pour la retrouver dans l’indifférence générale. Ses passe-temps ? Sniffer de la coke, se faire une fille dans les toilettes d’une discothèque sous l’emprise de la drogue, massacrer une chanson dans un bar après plusieurs verres de vodka, agresser le premier type venu qu’il croit être un ravisseur de sa fille et errer seul…
Keane est un mec paumé dans la grande New York et seul la petite Kira lui fera se retrouver tel qui est : un homme tendre et cherchant de l’amour.
- Lynn Bedik (Amy Ryan), elle est la dans cet hôtel, seule avec sa fille, attendant de pouvoir r
etourner avec son mari qui cherche un appartement près de son boulot. Elle déborde d’amour pour sa fille et elle s’en occupe comme elle le peut. Elle 184271571est charmée par cet inconnu qui lui offre de quoi payer sa chambre mais elle se refuse a dépasser la stade de l’amitié avec Keane en qui elle place néanmoins assez de confiance pour garder sa petite fille pendant son absence. C’est une jolie femme, attentive, aimante et fidèle.
- Kira Bedik (Abigail Breslin), elle est avec sa mère dans cet hôtel moyen. C’est un petite fille de 7 ans attendrissante, en manque de père et terriblement attaché à sa mère. Elle retrouve un autre papa en la personne de Keane qui lui apprend à patiner, à lire l’heure et avec qui elle passe des
18427158 superbes moments. C’est une fille intelligente, mignonne, très attendrissante, naïve et innocente.
Elle un peu le cliché de la petite fille américaine, celle en qui Keane retrouve cette fille qu’il n’a plus…


Mise en scène :

Elle est sobre, pas d’effets particuliers, la caméra s’intéresse aux protagonistes.
Les décors sont peu colorés, la ville est grise et le temps est couvert. Les personnages évoluent dans un décor très peu chaleureux, triste et leurs émotions en sont d’autant plus perceptibles.
La détresse de Keane est renforcée par cette ville grise et inhospitalière. Son désespoir est agrandit par le décor froid et fade de la station de bus, les vies un peu perdus de Keane et de Lynn s’illustrent parfaitement dans un hôtel plus que moyen, à la décoration kitsch et aux couleurs effacés.
Les gros plans sont privilégiés comme pour mieux souligner les émotions des personnages et pour les rendre plus proche de nous comme dans les scènes où Keane laisse le chagrin l’envahir et le submerger. On en est plus touché et attendrit, on s’accroche aux personnages et à leur détresse.


Analyse :

Le film est découpés en 3 grandes parties :
- La quête effrénée de Keane et son désespoir quotidien. On voit ici Keane interroger chaque personne qu’il rencontre dans cette station glacial avec pour tout réponse une indifférence totale. Il s’obstine leur décrivant sa fille « elle m’arrive a peu prés a la moitié, elle a une parka violet avec une capuche, un jean et des baskets vous ne l’auriez pas vu ? » résultats négatifs…
Il tente de visualiser le chemin des ravisseurs, prenant des bus dormant dehors,produisant des efforts totalement inutiles. Il croise quelqu’un dans la rue, se persuade qu’il est un kidnappeur et lui casse  littéralement la gueule ! On voit bien ici le côté totalement désespéré de Keane mais il se refuse à y croire et s’obstine dans une quête perdue d’avance.
Ruiné il enchaîne Vodka sur vodka dans un bar où il massacre une chanson qu’il a programmé dans un Juke-box . Il sniffe de la coke dans les toilettes d’une discothèque et se fait une fille totalement droguée elle aussi ( la scène est filmée
keanegal3 intégralement avec un plan fixe sur les bustes de profil des personnages ). Un autre de ses traits de caractère est le fait qu’il se parle à lui-même dans chacune de ses actions comme pour se convaincre tout seul du bien fondé de ses gestes. Ici c’est son côté solitaire et perdu que l’on met en avant . Keane est un paumé.
- La rencontre avec Lynn et Kira. Il les aide financièrement parce qu’elles n’arrivent pas à payer leur hôtel. En guise de remerciement Lynn l’invite à un dîner succinct dans sa chambre avec Kira. Les 2 adultes s’apprécient mais Lynn veut en rester la. Petit à petit Keane s’immisce dans leur  vie. Tous deux cherchaient une présence comme pour se réconforter, présence que chacun trouve en l’autre. Keane devient un peu le père provisoire de cette petite famille.
- Les 2 jours entre Keane et Kira. Lynn doit s’absenter d’abord une journée et elle demande en dernier recours l’aide de Keane pour la garde de Kira ce qu’il s’empresse d’accepter. Il va chercher la fille à l’école, lui aide a faire ses devoirs, l’aide à sa toilette, il joue le rôle du père de famille en fait. Lynn doit finalement s’absenter une journée de plus. Pareil Keane retrouver ici son rôle de père, il emmène Kira patiner pour la première fois, fait semblant de s’extasié sur ses « prouesses » de patineuses, lui apprend a jouer a un jeu d’arcade dans la patinoire. C’est là qu’il se met a faire une sorte de crise, il hurle contre les gens qui le regardent et s’effondre en larmes. Il ressent une profonde injustice, il aime cette petite fille et on lui a enlevé la sienne. Son retour au rôle de père est à double tranchants d’un côté il revit, de l’autre il ressent de la tristesse par rapport a cette fille qu’il na plus.
Il ressent également de l’inquiétude pour Kira comme dans cette situation au Mac Donald où il va aux toilettes et laisse seul Kira seulement au prix d’un grand effort morale et de maintes revendications de prudences a la petite fille, il a trop peur de revivre la même situation qu’avec Sophie, sa fille…
Lynn rentre finalement et lui apprend qu’elle vont elle et sa fille retrouver le père le lendemain.
Keane est effondré. Dans un dernier élan tragique il va à l’école de Kira le lendemain, lui dit que sa mère les rejoindra plus tard et l’emmène à la fameuse station de bus. Il tente quelque chose là-bas. Il la lâche quelques minutes sous un prétexte faux et la scrute, se demandant si le ravisseur de sa fille allé retenter la même coup. Chose étrange ce jour-là Kira porte un
18427155 manteau violet, un jean et des baskets tout comme Sophie il y 6 mois. Rien ne se passe. Keane prend conscience de sa bêtise et s’effondre de nouveau en larmes en se décidant de ramener Kira à sa mère. Le film se termine sur ce plan la : gros plan sur Keane en larmes et tout coupe brutalement. Générique, pas de musiques. Les musiques sont d’ailleurs quasiment absentes du film. C’est un film intimiste, avec peu de personnages. On s’attache vite à ces personnages, on les explore dans tous leurs travers, leurs joies, leurs peines, leurs espoirs et leurs détresses.

Mon avis :

Un superbe film de part sa mise en scène, son sens profond, et le jeu des acteurs (Damian Lewis est tout simplement impressionnant de justesse). L’histoire bien qu’elle soit assez courte nous permet de « visiter » les personnages et nous entraîne dans un film qu’on a décidément pas envie de se voir terminer. C’est 1H30 qui en vaut la peine. La volonté du réalisateur Lodge Kerrigan de filmer ses acteurs en gros plan nous rend encore plus « attaché » aux personnages, cela en décuple les émotions qu’ils nous véhiculent. Sorte de fascination presque gênante pour la détresse de ces personnages. On est touché aussi par cette petite gamine avec sa jolie bouille et ses grands sourires. Elle en est touchante de naïveté et d’innocence, comme les enfants de son âge elle est tracassée par une fille à l’école qui la trouve bête et elle semble donner une confiance quasi aveugle à Keane. On en revient toujours à la quête de paternité du héros qui reste un des thèmes principaux du film. Ce qui rend aussi attrayant ce film c’est Keane en lui-même avec ses torts, ses travers mais aussi ses bons côtés. Personnage compliqué et envoûtant.
Un grande réussite de la part de Lodge Kerrigan…

   
Lodge Kerriganlodge_korrigan

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